L’épargne salariale, souvent perçue comme un dispositif RH annexe, est en réalité une brique patrimoniale majeure, à la croisée des chemins entre défiscalisation, capitalisation et stratégie de transmission. Trop souvent négligée au profit de dispositifs plus “glamours” comme le PER ou l’assurance-vie, elle mérite pourtant une attention sérieuse — surtout lorsqu’on raisonne en termes d’optimisation nette, de passif social et de transmission familiale.

Conseil patrimonial : Optimisez vos primes et votre fiscalité 

L’épargne salariale regroupe plusieurs mécanismes :

  • L’intéressement : prime indexée aux performances de l’entreprise.
  • La participation : redistribution obligatoire d’une part des bénéfices.
  • Les plans d’épargne entreprise (PEE, PEI, PEG) et les plans d’épargne retraite collectifs (PERECO, anciennement PERCO).

Ces plans permettent aux salariés et dirigeants de sociétés (selon leur statut) de placer leurs primes dans un cadre fiscal et social très avantageux, à moyen ou long terme. C’est un véritable levier économique et de fidélisation des salariés. 

Un principe simple : à condition de les placer sur un PEE ou un PERECO, les primes d’intéressement et de participation sont exonérées d’impôt sur le revenu, que ce soit lors du versement sur le plan ou lors de la sortie (après 5 ans pour un PEE par exemple ou avant en cas de démission)

Elles sont également exonérées de cotisations sociales, et ne supportant que la CSG-CRDS (9,7 %) à l’entrée et, pour certaines entreprises, un forfait social de 20 % (exonéré dans les TPE/PME sous conditions).

Exemple : Un salarié soumis à une TMI de 30 % reçoit une prime de participation de 4 000 €.

  • S’il la perçoit en cash ➝ elle sera fiscalisée comme un revenu classique ➝ il lui restera à peine 2 500 € net.
  • S’il la place sur un PEE ➝ elle échappe à l’IR ➝ net après CSG-CRDS ≈ 3 610 €.

Soit un gain immédiat de +44 % net… sans le moindre effort d’épargne supplémentaire. 

#1 : Le PEE est un outil de capitalisation bien plus efficace que le compte-titres

Le PEE fonctionne comme un compte-titres… mais sous stéroïdes :

  • Exonération d’impôt sur les plus-values à la sortie (si respect de la durée de blocage de 5 ans);
  • Déblocage anticipée en cas de rupture du contrat de travail ;
  • Aucun plafonnement ou dégressivité des abattements (contrairement au régime de droit commun) ;
  • Choix parmi une gamme de FCPE, dont certains très dynamiques, parfois à frais réduits.

Stratégie patrimoniale : pour les cadres ou dirigeants, il est souvent bien plus intéressant de renforcer une poche actions à travers le PEE plutôt que sur un CTO classique, même si la gamme est un peu moins flexible.

#2 : L’abondement, ce “levier magique” souvent ignoré

C’est l’une des failles majeures dans l’analyse patrimoniale standard : ne pas tenir compte de l’abondement, ou le sous-estimer.

De quoi s’agit-il ? L’entreprise peut, en plus des primes versées, abonder les versements du salarié sur son PEE ou PERECO :

  • jusqu’à 3 768 € sur un PEE en 2025,
  • jusqu’à 7 894 € sur un PERECO,
  • dans la limite de 300 % du versement initial.

Cela revient à obtenir un rendement instantané de +100 % à +300 %, net d’impôt, net de charges sauf CSG-CRDS.

C’est la seule “niche” patrimoniale où l’on double son argent sans risque, sans effet de levier ni fiscalité latente.

Cas réel : une salariée verse 1 500 € sur son PEE. Son entreprise applique un abondement de 300 %, soit 4 500 € supplémentaires.

Résultat : elle se retrouve avec 6 000 € immédiatement investis, dans un cadre exonéré d’impôt sur le revenu,sans cotisations sociales (hors CSG-CRDS à 9,7 % sur l’abondement, soit 436,50 € prélevés à la source).

Comparons avec un versement classique :

  • En net de fiscalité, il lui aurait fallu verser plus de 8 500 € bruts de revenus imposables pour obtenir le même résultat d’investissement net dans une assurance-vie ou un CTO (compte tenu des charges et de l’IR à 30 % ou 41 %).
  • Ici, elle n’a mobilisé que 1 500 € d’épargne personnelle.

Le PEE, ce n’est pas juste un produit d’épargne salariale.
C’est un levier financier ultra-efficace :

Effet de levier immédiat : x4 en capital placé.

Comparatif PEE / PERECO

PlanAbondement max (2025)Sort fiscal au décèsPoints de vigilance
PEE8 % du PASS = 3 768 €Actif successoral (soumis aux droits de succession) + risque d’imposition des gains à l’IR et PS si rachat > 6 mois❗️Double taxation possible
PERECO / PERCOLJusqu’à 16 % du PASS = 7 894,40 € (si versement volontaire du salarié)Peut bénéficier du régime de l’article 990 I (abattement 152 500 € par bénéficiaire, si décès < 70 ans)❗️Fiscalité spécifique retraite / décès

#3 : Salariés et dirigeants assimilés (TNS exclus), même combat

On oublie souvent que les dirigeants assimilés salariés (présidents de SAS, gérants minoritaires de SARL, etc.) peuvent bénéficier à titre personnel de l’épargne salariale, au même titre que leurs collaborateurs, dès lors qu’un dispositif collectif est en place pour l’ensemble des salariés.

Attention : ce n’est pas le cas des gérants majoritaires ou TNS, sauf à passer par un plan interentreprises (PEI/PERECOI).

Objectif pour les dirigeants : mettre en place un PEE collectif avec abondement maximal, dans une logique de rémunération indirecte.

Stratégie : dans une TPE, la mise en place d’un intéressement couplé à un abondement est souvent plus rentable qu’une prime ou une augmentation de salaire, car non soumise aux charges sociales patronales. C’est aussi plus protecteur en cas de contentieux prud’homal ou de difficultés économiques.

#4 : Une transmission familiale souvent oubliée… mais piégeuse. 

L’épargne salariale, et notamment le PEE, peut jouer un rôle dans la stratégie de transmission patrimoniale… à condition d’en connaître les pièges.

Contrairement à certaines idées reçues :

  • Le PEE ne se dénoue pas automatiquement au décès : il ne comporte aucune clause bénéficiaire de droit.
  • Les avoirs intègrent donc l’actif de succession, soumis aux règles de dévolution légale (ou testamentaire).
  • Et pour conserver l’exonération d’IR, les héritiers doivent impérativement demander le déblocage dans les 6 mois du décès. Passé ce délai :
    ➝ Double peine fiscale : taxation à l’impôt sur le revenu + prélèvements sociaux.

L’une des stratégies est donc de racheter une partie de l’épargne disponible tous les 5 ans et de réemployer cette épargne dans un contrat d’assurance vie, contrat de capitalisation, PER assurance…et de ne pas attendre son décès pour transmettre les sommes à ses héritiers, sous peine que ses sommes soient taxées au droit de succession.

#5 : Une solution idéale pour lisser sa rémunération

Dans les entreprises avec une forte variabilité de revenus (professions libérales en SEL, cabinets de conseil, startups…), l’intéressement permet de lisser la fiscalité :

  • en remplaçant une prime classique imposable par une prime collective non fiscalisée ;
  • en jouant sur les règles d’affectation sur 5 ans.

Exemple : un président de SAS se verse un intéressement annuel variable de 15 000 €, affecté intégralement sur son PEE ➝ il s’évite chaque année environ 6 000 € d’impôt, et se constitue un capital “caché” pour sa retraite.

En synthèse : votre check-list patrimoniale

Avez-vous optimisé l’abondement de votre entreprise sur votre PEE et PERECO ?
Avez-vous utilisé la déduction sur le PERECO pour maximiser votre réduction d’impôt ?
Avez-vous étudié la possibilité de mettre en place un dispositif d’intéressement ?
Avez-vous comparé l’arbitrage entre rémunération classique et épargne salariale ?
Avez-vous réfléchi à l’articulation PEE / PER / PERECO / Assurance vie dans votre stratégie globale de capitalisation et de transmission ?

Conclusion : Un trésor de guerre invisible

L’épargne salariale est à la fois un outil de défiscalisation immédiateun levier de capitalisation puissant, et un véhicule de transmission patrimoniale discret. Encore faut-il ne pas la laisser dormir dans les tiroirs de la DRH.

Pour les conseillers en gestion de patrimoine comme pour les chefs d’entreprise, intégrer l’épargne salariale dans la stratégie patrimoniale globale n’est plus une option : c’est une nécessité.

Longtemps réservé à une élite financière, le Private Equity – ou capital-investissement – s’invite aujourd’hui dans les stratégies patrimoniales des chefs d’entreprise et cadres dirigeants les plus avisés. En investissant dans des sociétés non cotées, les investisseurs soutiennent directement le développement de l’économie réelle tout en diversifiant leur patrimoine vers une classe d’actifs à fort potentiel. À contre-courant de la volatilité des marchés financiers, le Private Equity offre une vision de long terme : sélectionner des entreprises prometteuses, les accompagner dans leur transformation, puis récolter les fruits d’une croissance maîtrisée.

L’approche est rigoureuse. D’abord, les fonds spécialisés lèvent des capitaux auprès d’investisseurs institutionnels, de family offices… et désormais, de particuliers. Ces fonds – souvent structurés comme des véhicules fermés, parfois sous forme Evergreen* – vont ensuite identifier des cibles d’investissement selon une stratégie claire : stade de développement, secteur, zone géographique.

Ce processus de sélection s’appuie sur des analyses approfondies : audits financiers, stratégiques, juridiques et opérationnels. Une fois la participation acquise, le fonds entre au capital de l’entreprise et l’accompagne pendant plusieurs années, non seulement avec des capitaux, mais aussi avec de véritables expertises opérationnelles.

Croissance externe, internationalisation, restructuration, transition ESG… autant de leviers actionnés dans l’ombre pour maximiser la création de valeur. Une fois les objectifs atteints, le fonds orchestre la cession de sa participation – à un industriel, un autre fonds, ou via une introduction en bourse. Le rendement généré est alors redistribué aux investisseurs.

Parce qu’elle combine plusieurs vertus : performance potentielle, diversification, et utilité économique. Historiquement, le Private Equity a surperformé** les marchés cotés, en particulier grâce à la sélection rigoureuse des projets et à l’implication forte des gérants. Ces derniers sont souvent eux-mêmes investis dans le fonds, ce qui renforce un alignement d’intérêts avec les porteurs de parts.

Mais au-delà des chiffres, cet investissement permet de redonner du sens à son épargne. Chaque euro investi soutient directement l’innovation, l’emploi, la croissance des entreprises du territoire. Et contrairement aux placements plus abstraits, l’investisseur peut suivre concrètement l’évolution des projets soutenus.

Si le Private Equity a longtemps été réservé à des institutionnels, son accès s’est assoupli au fil des années. Des véhicules tels que les FPCI, FCPR, FCPI, FPS ou FIP permettent aujourd’hui aux particuliers avertis de s’y exposer. Certains sont même intégrables à des contrats d’assurance-vie, offrant ainsi un cadre fiscal particulièrement avantageux.

Chez Insinia, nous avons à cœur de rendre cette classe d’actifs accessible à notre clientèle patrimoniale. Nous sélectionnons avec exigence les meilleures opportunités du marché, en nous appuyant sur les plus grands noms du Private Equity et, en proposant des solutions en adéquation avec la sensibilité et l’ambition de chaque investisseur.

Bien sûr, le Private Equity n’est pas sans risque. Il s’agit d’un placement peu liquide, souvent engageant sur 7 à 12 ans, et dont le succès dépend de la bonne exécution du plan stratégique des entreprises financées. C’est justement pourquoi il mérite un accompagnement exigeant, et une intégration réfléchie dans une stratégie patrimoniale globale.

Pour les dirigeants, cadres supérieurs ou entrepreneurs qui souhaitent donner une autre dimension à leur capital, le Private Equity s’impose aujourd’hui comme une réponse crédible : performante, différenciante et ancrée dans l’économie réelle.

Le régime 150-0 B ter constitue une opportunité fiscale particulièrement attractive pour les personnes physiques résidentes fiscales françaises ayant réalisé une plus-value lors de la cession de titres. Ce dispositif permet de reporter l’imposition de cette plus-value, à condition de réinvestir une partie significative du produit de cession dans des PME, dans un délai de 24 mois. Autrement dit, il offre la possibilité de faire fructifier son capital tout en différant la fiscalité, dans un cadre légal favorable.


Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Le Private Equity est une classe d’actifs présentant des risques de perte en capital et une faible liquidité. Tout investissement doit être précédé d’une analyse approfondie de votre situation patrimoniale, de vos objectifs et de votre tolérance au risque. Cet article n’a pas de valeur contractuelle ni de conseil personnalisé. Pour toute décision d’investissement, nous vous recommandons de vous rapprocher de votre conseiller en gestion de patrimoine.

*Un fonds Evergreen est une structure d’investissement qui se distingue par sa capacité à investir et à désinvestir en continu, sans date de clôture prédéfinie. Contrairement aux fonds traditionnels à durée déterminée, un fonds Evergreen permet aux investisseurs de souscrire et de racheter des parts régulièrement, modulo les conditions de liquidité, offrant ainsi une plus grande flexibilité et une gestion plus dynamique du capital. Cela permet notamment aux investisseurs entrants d’être directement exposés à la classe d’actifs, à la différence d’un fonds fermé qui déploiera progressivement, sur plusieurs années, les capitaux engagés par les investisseurs.

**Source : Présentation PowerPoint (franceinvest.eu) (étude du 28 juin 2022). Données uniquement sur le capital investissement.

Le Luxembourg est reconnu pour son environnement juridique stable et sécurisé : un atout majeur pour ceux qui souhaitent investir. Explications.

Investir au Luxembourg, par le biais d’un contrat d’assurance-vie ou d’un contrat de capitalisation, permet principalement de se constituer une épargne tout en bénéficiant d’une fiscalité avantageuse, similaire à celle des contrats de droit français, et d’une sécurité renforcée grâce au cadre législatif luxembourgeois. En somme, placer son épargne au Luxembourg ne doit pas être vu comme un exil fiscal, mais bien comme une stratégie patrimoniale encadrée.

Une sécurité juridique renforcée

Le principal avantage des contrats de droit luxembourgeois, c’est la sécurité juridique. Le Luxembourg offre un cadre légal extrêmement stable et bien structuré, ce qui inspire confiance, notamment aux investisseurs internationaux.

Une grande flexibilité d’investissement

Autre avantage de ces contrats : une flexibilité accrue grâce à l’accès à une large gamme d’actifs.

Le triangle de sécurité

Atout majeur du système luxembourgeois : le triangle de sécurité, qui garantit une protection renforcée des avoirs grâce à trois principes clés :

  • La ségrégation des comptes entre l’assureur et l’assuré ;
  • Une surveillance stricte des autorités réglementaires ;
  • Une exigence élevée de solvabilité pour les compagnies d’assurance.

En cas de faillite de l’assureur ou de crise systémique, l’assuré bénéficie du statut de créancier privilégié, devant même l’État. Cela garantit une protection maximale des fonds investis.

Un outil de transmission performant

Le contrat luxembourgeois reste un excellent outil de transmission de patrimoine. En application de la législation française, chaque bénéficiaire peut profiter d’un abattement de 152 500 euros sur les sommes reçues, sans droits de succession, si les versements ont été effectués avant les 70 ans du souscripteur.

Un point clé à retenir : la loi Sapin 2, instaurée en France en 2016 pour limiter les retraits sur les contrats d’assurance-vie en période de crise financière, ne s’applique pas aux contrats luxembourgeois. Ces derniers relèvent en effet de la réglementation financière luxembourgeoise, totalement indépendante. Vos fonds sont donc protégés des éventuelles restrictions françaises.

Premier inconvénient, qui n’en est pas vraiment un : pour bénéficier des avantages des contrats de droit luxembourgeois, le montant minimum d’investissement est fixé à 250 000 euros. Ce qui en fait un placement haut de gamme, non accessible à tous.

Autre point important : il faut déclarer le montant investi sur ces contrats au fisc français, car ils sont considérés comme des comptes à l’étranger.

Les investissements en unités de compte sont soumis à des fluctuations à la hausse ou à la baisse, dépendant de l’évolution des marchés financiers. Il y a donc un risque de perte en capital et éventuellement de liquidité.

Enfin, bien que le Luxembourg bénéficie d’une stabilité législative reconnue, il existe un risque de changement fiscal. Le pays peut être amené à adapter ses règles pour se conformer aux normes internationales, ce qui pourrait, à long terme, impacter la structure des contrats.

🔎 À retenir :
Le droit luxembourgeois présente des avantages indéniables en matière de sécurité, de flexibilité et de fiscalité. Ces contrats sont particulièrement adaptés à des objectifs d’épargne, de transmission de patrimoine et de préparation à la retraite, à l’image des contrats d’assurance-vie ou de capitalisation de droit français.

Toutefois, il est essentiel de s’entourer de conseillers spécialisés pour maximiser les bénéfices et minimiser les risques.

N’hésitez pas à prendre rendez-vous avec nos conseillers pour définir ensemble la solution la mieux adaptée à vos objectifs.

Discrète mais redoutablement efficace, la donation temporaire d’usufruit (DTU) séduit de plus en plus de contribuables à la recherche d’optimisation fiscale et de solutions de transmission sur mesure. Explications.

En matière de gestion de patrimoine, certains dispositifs brillent moins par leur notoriété que par leur efficacité. La donation temporaire d’usufruit (DTU) en fait partie. Ce mécanisme, prévu par le Code civil, permet à un propriétaire de céder pour une durée limitée l’usufruit d’un bien – autrement dit, le droit de l’utiliser ou d’en percevoir les revenus – sans en abandonner la propriété. Un outil fin, souple, qui répond à plusieurs objectifs : réduire son impositionpréparer une transmissionsoutenir financièrement des proches ou une association en transmettant des revenus ou la jouissance d’un bien pour une période limitée renouvelable.

La mécanique est simple. Le propriétaire (appelé “nu-propriétaire”) transfère l’usufruit d’un bien à un bénéficiaire – souvent un enfant, ou une association – pour une période définie, généralement entre 3 et 10 ans. Durant cette période, le bénéficiaire peut habiter le bien ou en percevoir les loyers, et est également redevable des impôts associés. À l’issue du délai, l’usufruit revient automatiquement au donateur, sans frais, sans nouvelle formalité. La propriété du bien, elle, n’a jamais été cédée.

Les avantages pour le donateur sont loin d’être anecdotiques.

  • Réduction de l’impôt sur la fortune immobilière (IFI) : le bien n’étant plus détenu en pleine propriété, il est exclu de l’assiette de l’IFI pendant toute la durée de la donation.
  • Allègement de l’impôt sur le revenu : les revenus générés par le bien (loyers, dividendes, etc.) ne sont plus imposés chez le donateur, mais chez le bénéficiaire, qui appartient souvent à une tranche marginale d’imposition inférieure.
  • Transmission anticipée allégée : la DTU permet également de préparer une cession future du patrimoine, en allégeant le poids fiscal qui y est associé. En cédant l’usufruit de biens (par exemple, d’un bien immobilier) à un proche pour une période déterminée, le propriétaire conserve la nue-propriété tout en réduisant la valeur taxable de son patrimoine. Cette opération permet ainsi de diminuer les droits de donation ou de succession.

Loin de se limiter à la cellule familiale, la DTU peut aussi revêtir une dimension philanthropique. Il est possible de transférer temporairement l’usufruit à une association reconnue d’intérêt général – dans le domaine de l’éducation, de la culture ou de l’humanitaire. Le patrimoine ainsi mobilisé génère un impact concret, tout en ouvrant droit à des déductions fiscales ciblées.

Le dispositif s’adresse en priorité aux propriétaires fortunés qui :

  • ne tirent pas immédiatement profit des revenus de leur bien,
  • souhaitent soutenir un proche (par exemple un enfant poursuivant des études),
  • ou désirent associer leur patrimoine à une cause solidaire.

Si la donation temporaire d’usufruit offre de nombreux avantages, elle nécessite un accompagnement rigoureux. Rédaction d’un acte notarié, durée adaptée, évaluation des impacts fiscaux : autant d’éléments qui doivent être analysés en amont, avec l’appui d’un professionnel.

🔎 À retenir :
La DTU, c’est un peu le couteau suisse du patrimoine intelligent : elle allège l’IFI, optimise le revenu, prépare la transmission, et peut même servir l’intérêt général. Encore faut-il bien en comprendre les contours et l’appliquer dans le bon contexte.

Datant de 1913, la loi sur les Monuments Historiques est le socle fondamental de la protection, de la restauration et de la conservation du patrimoine architectural français. Au travers de cette loi, l’État confie en quelque sorte la sauvegarde du patrimoine national aux investisseurs privés. En contrepartie de cette responsabilité et de l’investissement financier que cela représente, l’acquéreur bénéficie d’un levier fiscal conséquent ! Les immeubles éligibles à ce dispositif sont ceux classés Monuments Historiques, ceux inscrits à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques ou encore ceux labellisés “Fondation du patrimoine”. Cela représente moins de 50 000 immeubles sur l’ensemble du territoire. Acquérir un Monument Historique, c’est posséder un morceau du patrimoine français !

Ce type d’investissement s’adresse aux contribuables présentant un attrait particulier pour l’immobilier ancien patrimonial. Ils doivent être soumis à une fiscalité importante, et disposer d’une TMI de 41 % ou 45 %, et/ou de pics de revenus exceptionnels (perception de dividendes, primes conséquentes, cession de valeurs mobilières ou autres).

Le mécanisme d’économie d’impôts généré par un investissement dans le cadre de la Loi Monuments Historiques est extrêmement puissant ! En effet, il offre la possibilité à l’investisseur de déduire de son revenu global 100 % des travaux réalisés dans le cadre de son opération, et cela sans aucun plafond.

L’économie d’impôts étant directement liée à la TMI du contribuable, plus celle-ci est élevée, plus l’avantage perçu sera conséquent. Pour faire simple, un investisseur affichant une TMI de 45 % et réalisant 100 000 € de travaux en 2025 pourra générer une économie d’impôts de 45 000 € ! Si l’investisseur a des bénéfices fonciers, qui sont eux soumis à la TMI et aux prélèvements sociaux de 17,2 %, le levier sera encore plus important !

Pour bénéficier des avantages liés à un investissement en Monuments Historiques, l’acquéreur doit s’engager à détenir le bien pendant 15 ans et à le louer en location nue pendant 3 ans. Cette période de location n’est pas soumise au plafonnement du loyer ni au plafonnement de ressources du locataire. À savoir, si le propriétaire souhaite profiter de son bien en résidence principale ou secondaire et ne pas le louer, il pourra tout de même bénéficier d’une déduction de 50 % du total des travaux sur son revenu global.

Au-delà du fait qu’il soit parfaitement adapté aux profils ayant des revenus importants, le dispositif Monuments Historiques est aussi idéal pour un investisseur percevant, en plus de ses revenus habituels, un pic de revenus important ! Dans le cas du chef d’entreprise, l’investissement en Monuments Historiques peut être particulièrement pertinent lors du versement de dividendes ou encore au moment de la cession de son entreprise, après avoir choisi l’option du barème progressif.

N’hésitez pas à prendre rendez-vous avec nos conseillers pour définir ensemble la solution la mieux adaptée à vos objectifs.

Cette vidéo est fournie à titre informatif et ne constitue ni un conseil fiscal, ni un conseil en investissement. Le dispositif Monuments Historiques est soumis à des conditions spécifiques et peut présenter des contraintes juridiques et financières. Son application dépend de votre situation personnelle et patrimoniale. Nous vous recommandons de consulter un professionnel avant toute décision d’investissement.

L’immobilier représente 62 % du patrimoine des Français, alors pourquoi tant d’engouement ?

L’immobilier suscite un grand intérêt pour plusieurs raisons. Tout d’abord, le rêve d’être propriétaire est toujours présent chez de nombreux Français, que ce soit pour l’acquisition d’une résidence principale, un investissement locatif, un pied-à-terre, ou encore un projet professionnel. Par ailleurs, l’immobilier rassure : il rime pour beaucoup avec sécurité, plaisir, rentabilité, et est souvent considéré comme une valeur refuge par excellence. Pour faire simple, l’immobilier est depuis toujours dans le cœur des Français et y restera.

L’investissement immobilier est souvent considéré comme une base essentielle de la construction d’un patrimoine durable et équilibré. Il présente en effet de nombreux atouts !

La transmission : La préparation de l’avenir et la transmission sont aussi des objectifs traités lors d’une approche immobilière. Le démembrement de propriété, par exemple, ou encore la création d’une SCI familiale peuvent permettre d’organiser et d’anticiper la transmission tout en diminuant la fiscalité.

Le levier du crédit : L’immobilier est l’un des rares investissements finançables à crédit. Cela représente une formidable opportunité pour créer du patrimoine sans détenir le capital au premier jour.

La protection de sa famille : Encore une fois, grâce au crédit et notamment à la souscription à une assurance, en cas d’accident de la vie, les héritiers hériteront d’un patrimoine immobilier entièrement payé.

La création de revenus passifs : Lorsque vous investissez dans l’immobilier locatif, votre locataire vous verse un loyer. Cela permet de financer une partie de votre patrimoine et, à terme, de créer un revenu complémentaire.

La maîtrise de la fiscalité : L’immobilier peut aussi offrir un cadre fiscal avantageux. En effet, certains types d’investissements sont soutenus par l’État grâce à la mise en place d’un levier fiscal en contrepartie d’une acquisition dans la pierre. Les dispositifs sont variés et permettent de répondre aux objectifs de nombreux profils d’investisseurs : Denormandie, Malraux, LMNP, Monuments Historiques entre autres.

Pour qu’un investissement soit réussi, il est important d’être vigilant sur différents points.

  • L’emplacement : La ville choisie, bien entendu, mais aussi et surtout la situation du bien dans cette ville, l’environnement proche, les projets du quartier et sa situation dans la ville sont des points à valider. D’un emplacement à un autre, une ville ne présente pas forcément les mêmes atouts.
  • La qualité du bien : Que ce soit une acquisition dans le neuf, un achat dans l’ancien traditionnel ou dans le cadre d’un projet de réhabilitation, la qualité de la construction, des travaux ou encore l’état général du bien sont des critères sur lesquels l’investisseur doit être informé et sensibilisé.
  • La stratégie d’investissement : Selon les objectifs et le profil de l’investisseur, le projet immobilier choisi peut être différent. Un travail qualitatif doit être réalisé sur la typologie d’investissement, le cadre fiscal, le prix ou encore la localisation du bien.

Une certitude : bénéficier d’un bon accompagnement est l’une des clés du succès d’un investissement et permet d’éviter de nombreux aléas.

Pour une personne ayant des revenus conséquents, le premier intérêt est de pouvoir diversifier et développer son patrimoine. Le contribuable fortement fiscalisé, quelle que soit la source de ses revenus, pourra bénéficier d’une optimisation fiscale prévue dans le cadre de certains dispositifs ! L’immobilier, quels que soient les objectifs ou le profil de l’investisseur, offre de véritables opportunités d’optimisation.

N’hésitez pas à prendre rendez-vous avec nos conseillers pour définir ensemble la solution la mieux adaptée à vos objectifs.

Cette vidéo est fournie à titre informatif et ne constitue ni un conseil en investissement, ni une recommandation personnalisée. L’investissement immobilier comporte des opportunités mais aussi des risques (fiscaux, financiers, juridiques) qui varient selon votre situation personnelle et vos objectifs. Nous vous recommandons de consulter un professionnel avant toute décision d’investissement.

Les produits structurés peuvent être particulièrement utiles pour ceux qui recherchent de la performance tout en maîtrisant la volatilité à long terme.

Un produit structuré est un instrument financier créé en combinant plusieurs éléments afin de répondre à des besoins spécifiques. Il repose généralement sur un ou plusieurs actifs sous-jacents, tels que des actions, des indices, des obligations ou même des matières premières.

Les produits structurés sont régis par des dates d’observation régulières, où la performance du sous-jacent est mesurée pour déterminer l’évolution du produit. Leur durée de vie est généralement comprise entre 5 et 10 ans. Cependant, le type de produit le plus répandu, appelé “Autocall”, offre la possibilité d’un remboursement anticipé du capital sous réserve du respect de certaines conditions.

Un produit structuré comporte souvent une barrière de protection du capital, qui garantit la sécurité de l’investissement jusqu’à un certain seuil de baisse de l’actif sous-jacent. Cette combinaison d’éléments permet de créer un produit sur mesure, adapté à des objectifs précis : rechercher un rendement attractif en limitant les risques pour votre capital.

Un produit structuré consiste entre autres à miser sur la hausse d’un actif sous-jacent sélectionné. Ils sont donc particulièrement intéressants dans des périodes de marché incertaines, comme aujourd’hui. Si vous êtes préoccupé par la volatilité des marchés et que vous souhaitez limiter les risques, ils peuvent vous offrir une certaine protection, tout en vous permettant de bénéficier de la performance des actifs sous-jacents. A l’inverse, on peut également miser à la baisse d’un actif sous-jacent, comme la baisse des taux par exemple.

Le produit structuré est un placement qui peut être logé dans un contrat d’assurance-vie, dans un contrat de capitalisation ou encore dans un compte-titres. Ainsi, les supports pour accueillir ce type de placement sont variés et adaptés à vos objectifs d’investissement. 

Le produit structuré est composé de nombreuses caractéristiques connues à l’avance, dont le gain annuel appelé “coupon” qui peut être distribué ou capitalisé sur toute la durée de vie du produit. Il existe également des dates de constatation précises, où le niveau de l’actif sous-jacent est observé. Si l’actif est inférieur à son niveau initial, le produit continue ; s’il est supérieur, le produit sort avec le gain prévu. Enfin, il y a souvent une barrière de protection qui vient compléter le dispositif. Elle permet de protéger votre capital, à condition que l’actif sous-jacent ne chute pas en dessous d’un seuil prédéfini. En période de forte volatilité, cette protection devient cruciale.

Plus le produit dure dans le temps, plus vous accumulez des coupons, ce qui joue un rôle déterminant dans la performance des produits structurés. Lorsque le produit arrive à son terme, si l’indice boursier sous-jacent progresse, vous bénéficiez d’un rendement attractif, mais si l’indice chute, vous êtes protégé jusqu’à une certaine limite. 

Les avantages sont nombreux. Tout d’abord, la protection conditionnelle du capital est un atout majeur. Ensuite, ces produits sont flexibles et peuvent être proposés dans différents types de supports, comme l’assurance-vie ou le compte-titres. Ils sont conçus sur mesure pour répondre à vos objectifs. Que vous cherchiez un revenu potentiel complémentaire, une performance accrue, ou encore une gestion de la volatilité, le produit structuré peut s’adapter à vos besoins.

Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Les produits structurés présentent des risques de liquidité, de rendement et de perte en capital.

Comme pour tout investissement, il existe des risques. En cas de baisse importante de l’actif sous-jacent, vous pourriez perdre une partie ou la totalité de votre investissement. C’est pour cela qu’il est important de bien comprendre la stratégie du produit et de définir vos objectifs avant de vous lancer. L’idée est de pouvoir accepter une certaine part de risque pour bénéficier de la protection et du potentiel de rendement.

En résumé, les produits structurés peuvent être un excellent moyen de naviguer dans un environnement de marchés incertains. Ils vous permettent de profiter des opportunités de rendement tout en protégeant votre capital en période de volatilité. Mais, comme pour tout produit financier, il est important de bien comprendre les risques associés avant de vous engager.

C’est pourquoi un accompagnement personnalisé est essentiel. Selon vos objectifs de performance et de gestion du risque, nous pourrons vous aider à choisir le produit structuré qui correspond le mieux à vos besoins.

N’hésitez pas à prendre rendez-vous avec nos conseillers pour définir ensemble la solution la mieux adaptée à vos objectifs.

Le Plan d’Épargne Retraite individuel, ou PERin, est un produit phare de l’épargne en France. Mais qu’en est-il lorsqu’on parle de gros capitaux ? Est-il toujours intéressant pour les patrimoines conséquents ? Aujourd’hui, nous décryptons ensemble ses avantages, ses limites et les stratégies à adopter.

Le premier atout du PERin, c’est son avantage fiscal. Pour les contribuables fortement imposés, les versements sont déductibles du revenu imposable dans la limite de certains plafonds. Cela peut représenter une économie d’impôt intéressante pour ceux dont le taux marginal d’imposition est élevé.
Prenons un exemple : un contribuable avec un taux marginal à 45 % qui verse 50 000 € sur un PERin peut économiser jusqu’à 22 500 € d’impôts. Une opportunité non négligeable pour optimiser sa fiscalité.

De plus, l’enveloppe de déduction est commune à tous les placements d’épargne retraite. Si la totalité de votre enveloppe de déduction n’est pas utilisée, elle peut être reportée pendant trois ans ou mutualisée avec celle du conjoint ou partenaire de PACS.

Le PERin est aussi un excellent outil de diversification patrimoniale. Avec une gestion pilotée ou libre, il permet d’investir sur des supports variés : fonds euros, unités de compte, actions…
Pour les gros capitaux, c’est un moyen de répartir intelligemment les risques tout en préparant sa retraite. De plus, il est possible de bénéficier de performances attractives grâce à une stratégie d’investissement long terme, souvent adaptée aux patrimoines importants.
Par ailleurs, la gestion pilotée permet d’adapter progressivement l’allocation d’actifs : plus risquée au départ, elle devient plus sécurisée à l’approche de la retraite.

Le PER peut également être utilisé comme un outil de prévoyance pour le conjoint survivant ou partenaire de PACS. En effet, en cas de décès, l’épargne accumulée peut être transmise au bénéficiaire désigné, permettant ainsi d’assurer une source de revenus complémentaire pour le conjoint ou partenaire de PACS. Cette transmission offre un cadre fiscal avantageux, notamment lorsque le PER prend la forme d’un contrat d’assurance, permettant ainsi aux capitaux d’être transmis hors succession et de bénéficier d’un régime comparable à celui de l’assurance-vie.

Malgré ses avantages, le PERin n’est pas parfait. Premièrement, l’argent est bloqué jusqu’à la retraite, sauf en cas de déblocage anticipé pour l’achat d’une résidence principale ou des situations exceptionnelles. Pour les gros capitaux, cette illiquidité peut poser problème.
Deuxièmement, les plafonds de déductibilité peuvent limiter l’optimisation fiscale. Si vous avez déjà atteint ces plafonds avec d’autres dispositifs, le PERin perd en attractivité.
Aussi, la sortie du PER est fiscalisée : le capital issu des versements est imposé au barème de l’impôt sur le revenu, tandis que les gains sont soumis à une taxation forfaitaire de 30 % ou au barème progressif selon l’option choisie. En cas de sortie en rente, l’imposition s’applique après un abattement de 10 %, mais reste soumise aux prélèvements sociaux.

Enfin, comme tout produit financier, il existe un risque de perte en capital en cas d’investissement dans des actions. 

Chez INSINIA, nous avons une conviction forte : le PERin est un instrument financier puissant, mais il ne peut être utilisé efficacement qu’en complément d’une stratégie patrimoniale globale.

Voici comment nous procédons :

  • Analyse de votre situation fiscale et patrimoniale : Nous identifions les opportunités et les limites pour maximiser les avantages du PERin.
  • Gestion sur mesure : Nous diversifions vos investissements en tenant compte de votre horizon de placement, de votre tolérance au risque et de vos objectifs.
  • Anticipation des sorties : Nous vous conseillons sur les options de sortie pour minimiser la fiscalité et optimiser la transmission de votre patrimoine.

Un exemple concret : pour l’un de nos clients avec un patrimoine supérieur à 3 millions d’euros, nous avons combiné le PERin avec d’autres solutions comme le démembrement de propriété et des placements en assurance-vie. Résultat ? Une réduction fiscale immédiate et une transmission optimisée.

Alors, le PERin est-il vraiment utile pour les gros capitaux ? La réponse dépend de vos objectifs. Si vous cherchez à réduire votre imposition actuelle tout en préparant votre retraite, c’est un outil incontournable. Mais pour une stratégie patrimoniale complète, il doit être intégré à un ensemble plus large, incluant l’assurance-vie, l’immobilier, ou encore les investissements directs.

Nos conseillers en gestion de patrimoine sont à votre disposition pour vous accompagner et déterminer pour vous une stratégie d’investissement sur mesure. Rendez-vous sur www.groupe-insinia.com

Le régime de la location meublée non professionnelle (LMNP), longtemps prisé pour sa fiscalité avantageuse, subira une profonde refonte dès le 1er janvier 2025. Tour d’horizon des mesures annoncées et de leurs conséquences pour les investisseurs.

C’est une petite révolution qui s’annonce pour les propriétaires en location meublée. La loi de finances pour 2025 introduit plusieurs mesures destinées à restreindre les avantages fiscaux de ce régime, tout en donnant davantage de pouvoir aux collectivités locales pour encadrer les usages. Résultat : les arbitrages patrimoniaux vont devoir être revus, notamment en vue d’une revente ou pour les locations de courte durée.

Jusqu’à présent, l’un des grands atouts du statut LMNP résidait dans la possibilité d’amortir la valeur du bien, réduisant ainsi l’imposition sur les loyers perçus, sans pour autant impacter la fiscalité en cas de revente. Ce mécanisme offrait un double bénéfice aux investisseurs.

Dès 2025, les choses changent : les amortissements devront désormais être déduits du prix d’acquisition pour le calcul de la plus-value. Résultat, celle-ci pourrait pratiquement doubler, alourdissant mécaniquement la facture fiscale.

Illustration concrète : un bien acheté 200 000 €, amorti à hauteur de 45 000 € et revendu 250 000 € générait jusqu’ici une plus-value de 50 000 €. Après réforme, celle-ci s’élèvera à 95 000 €.

À noter toutefois, une exception demeure : les résidences de services destinées aux étudiants ou aux seniors ne sont pas concernées par cette mesure.

Autre coup de rabot : les meublés de tourisme, souvent exploités sur des plateformes type Airbnb, voient leurs avantages fiscaux sensiblement réduits.

  • L’abattement forfaitaire pour les revenus issus de ce type de location passe de 71 % à 50 % pour les logements classés, et de 50 % à 30 % pour les non classés.
  • Le plafond de chiffre d’affaires pour rester dans le régime micro-BIC est abaissé à 15 000 € pour les meublés non classés.

Derrière ces mesures, une volonté claire du législateur : dissuader la location de courte durée dans certaines zones tendues, au profit d’une offre locative plus stable.

Ce durcissement fiscal s’accompagne d’un renforcement des leviers à disposition des municipalités. La loi Le Meur, votée parallèlement à la loi de finances, permet désormais aux maires de fixer un quota de logements meublés dans certaines zones, voire de réduire la durée maximale de location touristique à 90 jours par an (contre 120 actuellement).

Ces dispositions visent à contenir les effets pervers du développement massif des locations saisonnières dans certaines communes, en particulier dans les centres-villes où les résidents permanents peinent à se loger.

Face à ces évolutions, les investisseurs doivent revoir leur copie. Une analyse fine de la situation s’impose pour déterminer la pertinence d’un passage au régime réel, envisager un arbitrage du bien ou encore explorer d’autres stratégies patrimoniales.

Il est également essentiel de s’informer sur les réglementations locales, désormais plus influentes dans le jeu locatif, et de se faire accompagner par un expert.

Actualité

Le PERin est-il utile pour les gros capitaux ?

Article publié le 10/09/2025. Le Plan d’Épargne Retraite individuel, ou PERin, est un produit phare de l’épargne en France. Mais qu’en est-il lorsqu’on parle de gros capitaux ? Est-il toujours intéressant pour les patrimoines conséquents...
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